mercredi 5 mars 2008

Doré Break

Encore lui, toujours lui. Alors qu'on annonce son album solo pour le 16 juin (en compagnie de prestigieux artistes comme Herman Düne, Arno et Morgane de Cocoon qu'on retrouvait déjà dans le Charles & Léo de Murat, et enregistré avec notamment Renaud Letang), je me concentre une nouvelle fois sur une de ses fabuleuses reprises, celle de Vanina.

Je ne m'étais jamais penché sur la discographie, ne l'ai pas fait depuis et probablement ne le ferai jamais, seule Vanina m'est connue. Pas spécialement passionnante, en partie à cause du chant de Dave, je l'ai toujours trouvé trop mielleuse, aux confins du grotesque. Pas vraiment de mélodie catchy n'en ressortait, pas assez pop façon France Gall ou Serge Gainsbourg, ni élaborée comme pouvaient l'être les compositions de Brel et Christophe ...
Seul le refrain fait tilt. Pas un grand tilt, juste le tilt suffisant à accrocher les tympans. Entraînant, délirant, kitsch, il est toutefois vite plombé par la voix terriblement agaçante de Dave.



Arrive Julien Doré qui voit en ce refrain un potentiel certain qui est ici inexploité, et va en faire un monument de dandysme baroque. Tout en retenue, la chanson est retravaillée à la tzigane, tranquille mais réussie. Même si à 1'44 on est déçu, ça ne va pas assez loin, le refrain se résume à trois "Vanina" magnifiquement interprétés mais réservés. Puis alors qu'on ne s'y attend plus, quelque chose d'improbable survient à 2'58, quelque chose qui arrive de nulle part, Le refrain. Dans une apothéose excitante et explosive, on est ailleurs.
Ce refrain on ne l'entendra qu'une fois, de 2'58 à 3'12, quinze secondes d'un orgasme spontané, avant que tout retombe, la voix, les instruments, l'effervescence, la magie.


By-y-y-y-ye Colorado, hello Connecticut.

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